LE PROGRAMME PROPOSE PAR LE LABORATOIRE DE RECHERCHE 2011-2014 |
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-1- POSITIONNEMENT ET OBJECTIFS SCIENTIFIQUES DU PROGRAMME | |
La Tunisie passe actuellement par une phase de transition rapide en matière de nutrition et de modes de vie, caractérisée par des changements démographiques et socio-économiques profonds dont l'ampleur est nettement corrélée à la progression du revenu moyen. L'urbanisation intense, l'ajustement structurel, la privatisation, l'intégration progressive dans l'économie mondiale, l'industrialisation de l'alimentation, l'expansion de la grande distribution, et la mondialisation de l'information et de la culture ont nettement changé les comportements du tunisien. On assiste à l'adoption de régimes alimentaires trop riches en énergie et déséquilibrés, avec une proportion trop élevée d'aliments à haute densité énergétique, de graisses saturées, de sucres simples, de sodium, et un apport trop faible de céréales non raffinées, de fibres, de fruits et de légumes, et donc de micronutriments. Dans le même temps, des modes de vie plus sédentaires diminuent l'activité physique et les besoins énergétiques, entraînant un déséquilibre énergétique par excès.
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Une telle évolution peut avoir des effets favorables en diminuant la sous-alimentation; mais elle a aussi des effets néfastes avérés en augmentant l'incidence et la prévalence du surpoids, de l'obésité et de certaines maladies non transmissibles, principalement le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les cancers. Ces maladies sont les premières causes de mortalité dans le monde ; on estime qu'elles provoquent chaque année 35 millions de décès - soit 60 % de l'ensemble des décès à l'échelle mondiale - dont 80 % se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Or ces maladies sont, dans une grande proportion, évitables. Jusqu'à 80 % des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux et du diabète de type 2 et plus d'un tiers des cancers pourraient être évités par l'élimination des facteurs de risque que ces pathologies ont en commun, à savoir essentiellement le tabagisme, une mauvaise alimentation, la sédentarité et l'usage nocif de l'alcool1
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1-Plan d'action 2008-2013 pour la Stratégie mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles. OMS, 2008. | |
C'est ainsi que dans ce contexte, le besoin d'une surveillance nutritionnelle en Tunisie (qui est par définition : un processus continu de collecte de données qui permet de suivre l'état nutritionnel d'une population et ses principaux déterminants en vue de décrire cet état nutritionnel, de détecter les problèmes de nutrition et leur évolution, d'élaborer des politiques et des programmes appropriés dans un objectif de développement) a été clairement exprimé dans le Plan National d'Action pour la Nutrition et l'Alimentation (thème 8), élaboré en 1995, suite aux recommandations de la Conférence Internationale sur la Nutrition de Rome 1992.
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L'Institut National de Nutrition a reçu un mandat politique dans son contrat-objectif, de mettre en place une surveillance nutritionnelle, tant au niveau opérationnel qu'au niveau de la recherche.
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a- Objectif général du programme de recherche | |
Décrire, analyser et évaluer l'impact sur l'état de santé de la population tunisienne, des tendances des facteurs nutritionnels et environnementaux. La finalité est de contribuer à l'amélioration l'état nutritionnel et de santé de la population tunisienne par la mise en place d'une structure opérationnelle de surveillance et d'action, dont le rôle serait de mettre à la disposition des planificateurs et des décideurs, de l'information utile et pertinente sur le déterminisme de l'état nutritionnel et de santé de la population et d'orienter le choix des programmes d'intervention.
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b- Identification des disciplines scientifiques dans les quelles l'équipe de recherche se considère particulièrement compétante : | |
Les maladies infectieuses et parasitaires, les problèmes liés à la santé maternelle, les maladies d'origines périnatales, les problèmes nutritionnels, les maladies non transmissibles, les accidents et violences, l'incapacité et le handicap.
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1ère discipline : les problèmes nutritionnels
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Nom du chercheur :
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Grade :
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EL ATI Jalila | Professeur Universitaire |
BEN RAYANA Chiheb | Professeur Hospitalo-universitaire en Pharmacie |
HSAIRI Mohamed | Professeur Hospitalo-universitaire en Médecine |
DANGUIR Jaber | Professeur Universitaire |
AOUIDET Abdallah | Professeur Universitaire |
HELLAL Fayçal |
Professeur Universitaire |
AOUNALLAH SKHIRI Hajer | Professeur Agrégé Hospitalo-universitaire en Médecine |
ALOUANE Leila | Maitre de Conférences Universitaire |
HAOUARI Mustapha | Maitre de Conférences Universitaire |
BOUCHOUCHA Mongia | Maitre Assistant Universitaire |
HAOUARI - OUKERRO Fatima | Maitre Assistant Universitaire |
MOKNI Ridha | Maitre Assistant Universitaire |
KHAMASSI Faten | Maitre Assistant Universitaire |
BEJI Chiraz | Médecin Major de la Santé Publique |
HAJLAOUI Khaoula | Médecin Spécialiste de la Santé Publique |
BEN BOUZID CHEHIMI Aicha | Pharmacienne de la Santé Publique |
RMIKI Karima | Psychologue de la Santé Publique |
MNIF Rym | Ingénieur en Génie Biologique |
2ème discipline : les maladies non transmissibles
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Nom du chercheur :
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Grade :
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EL ATI Jalila | Professeur Universitaire |
BEN RAYANA Chiheb | Professeur Hospitalo-universitaire en Pharmacie |
HSAIRI Mohamed | Professeur Hospitalo-universitaire en Médecine |
DANGUIR Jaber | Professeur Universitaire |
AOUIDET Abdallah | Professeur Universitaire |
HELLAL Fayçal |
Professeur Universitaire |
AOUNALLAH SKHIRI Hajer | Professeur Agrégé Hospitalo-universitaire en Médecine |
ALOUANE Leila | Maitre de Conférences Universitaire |
HAOUARI Mustapha | Maitre de Conférences Universitaire |
BOUCHOUCHA Mongia | Maitre Assistant Universitaire |
HAOUARI - OUKERRO Fatima | Maitre Assistant Universitaire |
MOKNI Ridha | Maitre Assistant Universitaire |
KHAMASSI Faten | Maitre Assistant Universitaire |
BEJI Chiraz | Médecin Major de la Santé Publique |
HAJLAOUI Khaoula | Médecin Spécialiste de la Santé Publique |
BEN BOUZID CHEHIMI Aicha | Pharmacienne de la Santé Publique |
RMIKI Karima | Psychologue de la Santé Publique |
c- Quels seraient les objectifs spécifiques du programme de recherche? | |
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d- Ces objectifs sont- ils compatibles avec la mission de l'établissement auquel se rattache le laboratoire? | |
L'Institut National de Nutrition et de Technologie Alimentaire (INNTA) est chargé (décret n°93-1104 du 03 mai 1993) notamment : |
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L'INNTA a reçu aussi un mandat politique dans le Plan National d'Action pour l'Alimentation et la Nutrition élaboré en 1995 suite à la Conférence Internationale sur la Nutrition de Rome 1992, pour concrétiser les actions suivantes: | |
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Il s'est aussi engagé dans son contrat objectif avec le Ministère de la Santé Publique en 1998 à réaliser les thèmes suivants : | |
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C'est pourquoi l'INNTA se propose de mener ces missions dans le cadre du programme de recherche de ce laboratoire, en partenariat avec des institutions nationales (INSP, ESSTS, CHU Hédi chaker de Sfax, Laboratoire Central). | |
e- Quels sont les entités morbides(*) qui représentent le mieux l'orientation générale des activités de recherche et la spécificité des compétences de l'équipe de recherche? | |
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2- ETAT DES CONNAISSANCES RELATIVES AUX PROBLEMATIQUES A PRENDRE EN CHARGE | |